En décembre 2013 nous avons traversé l'Inde du sud de part en part, en reliant les deux côtes : la côte du Coromandel et la côte du Malabar. Ce qui nous a permis de découvrir à la fois une grande partie du Tamil Nadu ainsi que le Kerala.
Itinéraire: Chennai -> Mahabalipuram -> Pondichéry -> Chidambaram -> Tanjore (ou Tanjavore) -> Madurai -> Periyar (au Kerala) -> Allepey -> Varkala -> Trivandrum -> Kovalam. Vol retour de Trivandrum à Chennai.
Après un atterrissage à Chennai, notre première étape est Mahabalipuram, ancienne capitale des Pallavas. Aujourd'hui c'est un paisible village le long de la côte du Coromandel - déformation de Cholamandalam: le "pays des Chola" - qui recèle des merveilles d'architectures, dont les cinq ratha et le temple du Rivage.
Un éléphant plus vrai que nature taillé dans la masse
Le temple du Rivage (VII ème siècle) qui instaure les canons de l'architecture dravidienne, caractérisée notamment par la tour pyramidale à degrés qui ne cessera de grandir.
Le bas-relief emblématique de Mahabalipuram: la "Descente du Gange" ou "Pénitence d'Arjuna.
Détail de l'oeuvre: un chat qui médite alors que des rats batifolent à proximité.
L'art de la sculpture est omniprésent à Mahabalipuram. Cette statue de facture récente montre Bouddha qui se livre à l'ascétisme le plus extrême avant de choisir la "voix du milieu".
Les artisans de Mahabalipuram n'ont jamais cessé de sculpter et perpétuent d'une certaine façon la tradition. Cependant les outils ont changé, les meuleuses et autres ponceuses électriques ont remplacé le ciseau, productivité et course au profit obligent. Certes, les formes sont encore très belles mais pas aussi sublimes que la statuaire antique de l'époque des Pallava.
Etape suivante: Pondichéry. Le temps y est pluvieux en décembre, ce qui sera le cas aussi dans une grande partie du Tamil Nadu. Même si l'ancien comptoir est redevenue une ville indienne comme les autres, surpeuplée et bruyante du fait du concert incessant des klaxons surtout, il reste encore un tout petit territoire en bordure de mer où quelques édifices emblématiques témoignent encore de l'ancienne présence française.
Le cercle de Pondichéry juste à côté du palais
Le foyer du soldat.
L'Alliance française. Le français reste l'une des langues officielles du territoire de Pondichéry.
Une telle enseigne témoigne de l'utilisation encore actuelle de la langue française.
Le marché couvert de Pondichéry au centre de la ville indienne.
Vendeur d'épices
Poissonnière
A environ 70 kms de Pondichéry: Chidambaram où s'élève un grand temple dédié à Shiva vénéré en ce lieu sous sa forme du "roi de la danse" ou Nataraj.
Le gopuram ou porte d'entrée monumentale qui permet d'accéder à l'espace sacrée du temple.
Une peinture dans le temple qui représente Shiva en train d'exécuter sa danse. Tout en dansant, le dieu piétine un démon qui représente l'Ignorance qui doit être détruite.
La statue du dieu se trouve sous ce dôme en or. Il est interdit de prendre des photos à l'intérieur du du sanctuaire centrale. Par contre, on peut y pénétrer, néanmoins les hommes exclusivement, même non hindous, à condition de se présenter torse nue devant la divinité.
Dans l'enceinte des temples du sud de l'Inde, on peut voir un mât de prières qui permet de hisser un drapeau aux couleurs de la divinité vénérée dans le temple. Il représente aussi un symbole de vie et de ce point de vue sa signification est proche de celle du lingam, l'organe mâle qui représente le dieu Shiva. Ce mât est désigné par le terme dwajasthambam ou kodimaram.
Le bassin sis dans l'enceinte du temple permet aux dévôts de se purifier.
A suivre ...
