Plus de 70% des Indiens vivent dans des villages. Il y a plus de 250 000 villages en Inde. Visiter l'Inde sans visiter des villages c'est passer complètement à côté de la réalité indienne.
Nous nous sommes rendus à Barmer dans le sud-ouest du Rajasthan. Beaucoup nous disait: "il n'y a rien à voir à Barmer". Une fois à Barmer nous nous sommes rendus dans un village choisi au hasard. Un village parmi tant d'autres.
Nous nous sommes rendus à Barmer dans le sud-ouest du Rajasthan. Beaucoup nous disait: "il n'y a rien à voir à Barmer". Une fois à Barmer nous nous sommes rendus dans un village choisi au hasard. Un village parmi tant d'autres.
Claudette était venue en Inde avec des crayons et des stylos qu'elle voulait distribuer. Ce fut notre premier contact avec les habitants du village, d'abord des enfants et deux ou trois adultes qui regardaient la scène.
Je ne suis pas sûr que nous avons distribué nos effets scolaires aux enfants qui en avaient le plus besoin. Il y a la réalité incontournable des castes surtout dans les villages, c'est à dire là où les règles et les structures tradtionnelles sont encore très prégnantes. Je découvre progressivement ce qu'il en est dans ce village et je fais découvrir au groupe
Il y a dans ce village un mélange de maisons en dur et huttes traditionnelles. Comme un mélange de tradition et de modernité. Il y a cet enfant qui reste à l'écart. Qui est-il ? J'apprends que les "dominants" dans ce village sont des Rajpouts (à l'origine un clan guerrier) et nous recontrerons des Manganiyar (musiciens/chanteurs) et des Meghwals.
Cette petite appartient à une haute caste. Elle a fait visiter sa maison à Claudette. Lors de la photo de groupe, les enfants eux-mêmes désignaient les enfants de basses castes qui étaient parmi eux. C'était très gênant pour nous. Mais c'est là une dure réalité devant laquelle on ne peut pas fermer les yeux.
On nous a guidé d'abord vers les petits temples du village. Les villageois nous ont montré ce qui était le plus précieux pour eux, leurs divinités. Puis nos déambulations dans les ruelles du village nous ont mené dans le quartier des Manganiyars, la caste des musiciens, danseurs et chanteurs. Les rôles traditionnels des castes sont immuables et prévisibles. Les Manganiyars se sont mis à jouer du tambour, danser et chanter en notre honneur. Ils étaient heureux de nous voir. Le plaisir était partagé.
Le joueur de tambour a tenu à nous montrer que son jeune fils jouait très bien lui aussi du tambour. Les métiers et rôles se transmettent de père en fils. C'est là l'une des logiques de la caste.
Un jeune entame la première danse.
Un aîné se joint à la danse.
Au sortir du village, à la périphérie, une famille m'invite à entrer dans leur demeure pour me présenter le patriarche. Ce vieil homme avec son arrière petit-fils dans son giron est de la caste des Meghwals. C'est une caste considérait comme très inférieure dans la hiérarchie des castes. Ce sont ces gens qui sont qualifiés d' "Intouchables". Mais je remarque que les membres de cette famille connaissent une évolution positive. La maison est en dur et plutôt confortable. L'un des fils est ingénieur. Des politiques de promotion sociale mises en place depuis l'Indépendance permettent de réelles progressions sociales.